Les fessounettes

Création de Manou, les fessounettes se prêtent à la caresse, jamais à la fessée…


La réalité langagière

Le postérieur féminin peut être l’objet de fantasmes variés, de complexes différenciés, porteurs ou destructeurs. Alors même que cette partie du corps, sur laquelle repose la plupart du temps notre séant, mérite le respect, tout autant que les autres. 

 

Le respect ou l’adoration, comme en témoignent les Vénus Callipyges – ou encore la jubilation, si l’on en croit les Frères Jacques (cf. leur ode aux fesses rondes/plates, fermes/flasques, dures/molles, p’tites fofolles », etc.). Mais le mot « fesses » peut-il vraiment évoquer la noblesse ? Ou bien faut-il pour cela convoquer le fessier, plus musclé, ou la croupe, plus animale ?

 

Le plus ennuyeux, avec les fesses, c’est qu’il peut leur arriver de rêver d’être fessées. Ce qui risque de nuire à l’estime de soi – alors qu’il y a d’autres moyens de stimuler la circulation (sanguine) – ou l’obéissance.


Le dilemme - résolu ?

Avons-nous pour autant besoin d’un substitut ou d’une alternative aux "fesses", vocable sans ambiguïté ?

Ce terme a le mérite de désigner avec précision la partie charnue – et fendue – de notre anatomie.

Ne faudrait-il pas dès lors, pour une fois, enrichir notre vocabulaire plutôt que de chercher à tout prix le remplacement ?

 

Sans les fesses, qu’on les aime ou pas, « on (ne) s’rait pas là » disaient encore les Frères susnommés. Alors gardons les. Telles quelles. Mais proposons cette variante, bien utile dans des contextes précis.


L'utilité

Parler des fessounettes, c’est exprimer la tendresse, voire l’attendrissement, vis-à-vis de cette partie du corps trop souvent salie ou négligée. C’est un diminutif qui peut être encourageant, et pas seulement pour les enfants.

 

Nul ne voudra maltraiter des fessounettes. Bien au contraire. Elles appellent la caresse douce, le massage moelleux,  la stimulation relaxante. Car au cœur de la fesse se cache le muscle piriforme, celui dont l’étirement contribue à éviter les douleurs de type sciatique. Les fessounettes ont donc besoin d’être câlinées, soignées, malaxées – et pas seulement pour rester nettes.


La contributrice

C’est Manou, créatrice de séances gymniques alliant le yoga et la danse, qui parle des fessounettes, pour encourager ses élèves à bouger en conscience.

 

Manou connaît le corps sur le bout des doigts : ses muscles, ses fascias, sa respiration, sa relaxation. Elle a l’art de mobiliser et d'assouplir les différentes parties du corps, tout en leur rendant hommage.