L'aximère, c'est une force de connexion au primordial, de reliance à la terre, qui aide les femmes à être des mères "suffisamment bonnes", comme dirait Donald Winnicot. Energie physique, sensation érigeante, évidence intime... pour certaines, pas forcément pour toutes.
Lorsqu'il est apparu, ou plutôt lorsqu'elle est apparue, pour la première fois, l'aximère semblait être une bonne alternative au trop vilain vagin.
Forme tubulaire dans les deux cas, mouvement ascendant... la ressemblance paraissait nette.
Et les sonorités de l'aximère n'avaient rien de rebutant, bien au contraire.
Mais plusieurs femmes consultées ont relevé le côté trop "yang" de l'aximère, et son côté "maternel", là ou le vagin leur paraissait souple, accueillant et destiné au plaisir.
On était à deux doigts de retrouver l'antique débat entre la madone et la prostituée - alors que Yoni Queen n'exclut ni l'une ni l'autre, voire, soutient le mélange des deux.
Il semblait donc bien que pour statuer sur l'utilité de l'aximère, il fallait aller un cran plus loin.
A dire vrai, l'aximère ne semble pas remplacer un mot déjà existant.
On pourrait le rapprocher de l'instinct maternel - loin d'être aussi universel que certain.e.s voudraient le croire.
Mais l'aximère renvoie plutôt à une vraie sensation physique, générée par le périnée. Lorsqu'il se contracte, celui-ci peut produire une impression de remontée vers le haut de l'ensemble de la zone, donnant à la femme une énergie axiale rassurante. C'est même sur cette base que peut se manifester un éveil de la kundalini, l'énergie vitale lovée au bas de la colonne vertébrale.
C'est cet ancrage qui peut permettre aux femmes de se connecter à leur générosité, à leur capacité de résistance et d'accueil du vivant. C'est ainsi que l'on pourrait rapprocher l'aximère d'une sorte d'instinct qui aide les femmes à protéger leur progéniture envers et contre tout. A l'instar de la plupart des femelles animales (mais pas toutes).
Les femelles humaines, elles, ne sont pas égales devant le supposé instinct maternel. L'aximère n'est pas présent avec la même force chez toutes - surtout compte tenu du manque d'ancrage dans le corps entretenu par la culture occidentale. C'est peut être l'une des raisons pour lesquelles certaines femmes protègent avant tout leur mari, même lorsqu'il s'attaque à ses propres enfants - hélas.
Alors, l'aximère est-il réalité ? Ce nouveau mot est-il utile ? L'avenir le dira probablement.
L'aximère s'est invitée sans préliminaires lors d'un atelier d'écriture consacré aux femmes de légende.
C'est peut-être la description du parcours de femmes d'exception, créatrices, résistantes, révoltées, qui a permis à Océane Odyssée d'accoucher de ce mot à la fois central et vertical.
A l'heure actuelle, elle s'interroge encore sur son utilité et sa réalité (cf. plus haut). Les adeptes du tai-chi et du chi-kong auront peut être un avis pertinent sur ces questions. A suivre !