Au delà du lexique de Yoni Queen...

Au fur et à mesure des discussions sur le lexique de Yoni Queen, d'autres besoins de nouveaux mots, au service du féminin, trop souvent décrié, sont apparus.

Certains besoins, s'ils étaient comblés par la créativité, pourraient certainement servir l'humanité - comme tout ce qui renforce le yin sans déforcer le yang... Alors, à vos imaginations fertiles et à vos plumes déliées !


Ne plus parler de "tomber" "enceinte" ?

"Tomber" enceinte, comme s'il s'agissait d'une chute... voilà qui renvoie à l'époque pas si lointaine durant laquelle les femmes n'avaient pas la possibilité d'influer sur leur fécondité. La chute pouvait être d'autant plus douloureuse si la grossesse n'était pas désirée.

Mais connaissez-vous un mot positif pour parler de la fécondation et de ses suites ? Sans évoquer les enceintes ou les forteresses ?

On parle de gestation, mais pas de "gestationner"... avec raison peut être ? La grossesse n'est en aucun cas un stationnement... La maternité se prolonge au delà de la grossesse.

En résumé... de l'ouvrage il y a, pour mieux évoquer la réalité de ces moments de vie...


Un nouveau mot pour le ou les "pères de nos enfants" ?

On l'appelle "L'ex", avec un grand L, un grand E, et un grand X peut être ?

C'est l'ex-compagnon ou l'ex-conjoint avec lequel nous avons eu un ou plusieurs enfants, avant la séparation, qui peut avoir été paisible - ou tourmentée.

Notre entourage sait de qui nous parlons lorsque l'EX est devenu le symbole d'une vie toxique révolue.

Mais si la séparation a pu donner lieu à une relation co-parentale constructive, alors le lapidaire "ex" n'est peut être pas le plus approprié, comme le faisait remarquer une certaine Marie M., promotrice de l'auto-louange.

Dans ce cas, quel vocable pourrait-on créer pour éviter la périphrase "le père de nos enfants" ?


"Faire" une "fausse couche", vraiment ???

Un collectif de femmes a déjà dénoncé l'usage de cette expression ancienne, qui semble remonter au XVIe siècle. Mais ce collectif n'a pas osé créer de mot réellement nouveau pour évoquer cet avortement involontaire, dont les causes ne sont pas toujours établies avec certitude.

Cf. cet article paru dans le Monde en 2022 : https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/03/27/finissons-en-avec-l-expression-faire-une-fausse-couche-parce-que-rien-n-est-faux-et-que-tout-est-vrai_6119319_3232.html

"Finissons-en avec l’expression « faire une fausse couche » qui culpabilise et invisibilise. Parce que rien n’est faux, et que tout est vrai. Parce que nous ne « faisons pas les fausses couches », mais les subissons. Et que les mots pèsent sur nos esprits, dictent nos pensées et influencent nos actes. Parlons « d’arrêt naturel de grossesse ». Car c’est bien ce dont il s’agit et ce que nous vivons dans nos corps."


Vos propositions ?

N'hésitez pas à les envoyer à yoniqueenpresents@gmail.com